La VSM
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C'est quoi ce nom barbare ??!!
Et voilà, comme d’habitude je me suis encore fait avoir. Emporté par ma passion, j’emploie des sigles anglo-saxons sans même savoir si vous les comprenez …

VSM est le sigle de Value Stream Mapping ou en “bon français”,
Cartographie de flux de valeur
Mais figurez-vous, je me suis rendu compte que, même en “bon français”, cela ne parlait pas toujours …
Bon, ok, mais je ne sais toujours pas ce qu'est une Cartographie de flux de valeur !
Pour faire simple, cartographier un flux de valeur, ce n’est ni plus ni moins que dessiner sur une feuille de papier un processus permettant de transformer une matière première (matière ou information) en un produit fini (matière ou information). Et un processus, c’est une suite d’activités.
Quoi, vous voulez un exemple ??? Pffff,…… z’êtes dur avec moi 😉
Ok. Prenons une recette de cuisine; les matières premières sont les œufs, le lait, la farine, le produit fini est le gâteau et les activités sont les actions « cassez les œufs », « verser le lait », « mélanger », « faire cuire », …
Petite remarque en passant : « manger le gâteau » , …. c’est pour moi, …………….le client 😉
Mais revenons à nos moutons. Une cartographie de votre recette serait le fait de dessiner toutes les étapes de celle-ci au lieu de l’écrire sous la forme d’une liste et d’un texte comme dans un livre de recettes.

Et c'est tout ?
Pas tout à fait ! En effet, sur la carte de votre processus, vous allez ajouter des informations qui apporteront des indications.
Ces informations porteront sur les activités (le temps de réalisation, le temps de réglage, …), mais aussi sur les stocks de produits entre chaque activité (les encours), sur les clients et les fournisseurs.
De plus, outre les données sur le flux physique de vos produits, nous allons ajouter sur notre carte des données relatives au flux d’informations. Car …
sans informations, pas de fabrication !!!
Mais on ne va plus rien y voir !!!
Ici réside toute la difficulté d’une bonne cartographie. Elle doit être lisible.
Le piège classique est de vouloir tout faire apparaitre sur la carte. Et dans ce cas, plus personne n’y comprend rien, à l’exception de la personne qui l’a dessinée.
Mais au fait, ça sert à quoi une cartographie ?
Le but fondamental d’une cartographie est d’avoir une vision globale de votre processus en un coup d’œil.
Lorsqu’elle est bien réalisée, elle révèle instantanément les caractéristiques de votre processus et notamment ses “faiblesses” les plus criantes.
Par exemple, il est assez facile de déterminer visuellement où se situent de potentiels goulets d’étranglement du flux. En général, tous les flux passent par ces postes. Cela signifie que si l’un de ces postes tombent en panne, c’est le flux global qui s’arrête.
De même, une flèche qui reboucle directement sur une activité est le signe probable que les pièces doivent “repasser” sur le poste, car elles présentent des défauts qualités.
Exceptionnel !!! Il m’a même été donné de voir dans un processus administratif, une activité possédant des flux d’information sortants sans aucun flux entrant. Cela paraissait impossible … et pourtant … cela s’est révélé être une magnifique faille de fonctionnement !
Par ailleurs, il est possible de “modeler” une cartographie avec les données les plus pertinentes pour l’entreprise.
En effet, si l’on produit 100 000 fromages par jour, ou si l’on assemble 30 machines à forte valeur ajoutée, l’attention ne portera pas sur les mêmes choses.
On peut en voir une ?

Ou encore …

Dans le prochain article ...
Dans le prochain article, je vous montrerai qu’une VSM n’est pas seulement composée d’une seule carte, mais bien de deux cartes et d’un plan d’actions …
Si vous trouvez que je n’ai pas été assez clair dans mes explications, n’hésitez pas à me le dire en laissant un commentaire. De sorte, je pourrai améliorer le contenu de cet article.